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Faux, contrefaçons en art. L’Art Frappe vous propose de revenir sur quelques cas de faux dans l’art…

Une contrefaçon du cheval Tang

Faux cheval Tang © Gilles Perrault

Grâce à la radiographie X et à la tomographie une contrefaçon de cheval Tang a été découverte. En effet la radiographie X numérique a révélé des armatures métalliques à l’intérieur de l’oeuvre.

Bien entendu une oeuvre en terre cuite de la dynastie de Tang, c’est à dire la 18e dynastie de Chine ne peut pas être constituée d’armatures métalliques. Le cheval ne date donc pas de cette période (618-907 après J. C.).

Faux cheval Tang © Gilles Perrault

Par ailleurs des joints ont été découverts. Il y avait un assemblage de briques anciennes de terre cuite. La coupe topographique permit de découvrir ce processus ingénieux.

Finalement malgré la présence de briques datant de la 18e dynastie chinoise, le système de jointure nous indique encore une fois que le cheval ne date pas de la période Tang.

Dafen, le village des contrefaçons

Dafen en Chine

En Chine on trouve un petit village nommé Dafen où de nombreuses contrefaçons sont réalisées.

En effet, en 2002 150 ateliers pour 8 000 peintres sont présents à Dafen.

Ainsi 60% des peintures à l’huile dans le monde seraient produites actuellement à Dafen.

Faussaires

Fernand Legros est considéré comme l’un des plus grands faussaires. Des experts ont par exemple découvert en 1968 le système de Legros. En effet 44 faux sont révélés. Fernand Legros aidait son ami peintre Elmyr de Hory a écouler ses fausses peintures.

Portrait de Fernand Legros, marchand de tableaux condamné pour faux, en juillet 1977 à Paris, France.

Parmi les faussaires nous pouvons également citer David Stein, Elmyr de Hory, ou encore Zhang Daquian (1899-1983) un peintre qui maitrisait le style des grands maîtres de la peinture chinoise. Il est d’ailleurs en 2011 l’artiste le mieux côté sur le marché de l’art devant Andy Warhol et Pablo Picasso.

Des faux en France

Plus de 80 faux pour un musée français

Fin avril 2018 la ville d’Elne découvre que 60% des oeuvres du peintre Etienne Terrus de son musée sont des faux.

Etienne Terrus (1857-1922) était un peintre spécialiste des paysages du Roussillon.

Sur l’une des contrefaçons les faussaires ont peint un bâtiment n’existant pas à la mort d’Etienne Terrus. Cette découverte a permis entre autres aux experts de découvrir les faux.

Un faux au Louvre

Une Tête égyptienne en verre bleu du département antiquité du Musée du Louvre achetée en 1923 est finalement un faux.

Tête égyptienne en verre bleu du département antiquité du Musée du Louvre achetée en 1923

C’est après 80 ans d’interrogations des egyptologues que le laboratoire du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) a conduit les analyses de l’oeuvre. Avec ces analyses la chimie se retrouve au service de l’art dévoilant ainsi la présence de cristaux d’arséniates de plomb dans les verres de la tête égyptienne.  La tête est une contrefaçon puisque ce type de cristaux dans la fabrication de verres n’est présent que depuis le 17e siècle. En effet ces cristaux se retrouvent pour la première fois à Venise au 17e siècle.

Par ailleurs durant la période du Nouvel Empire en Egypte, le bleu foncé à partir du cobalt et le bleu clair à partir du cuivre étaient généralement associés. C’est notamment le cas d’un collier de perles de verre bleu foncé et bleu clair de la 18e dynastie (datant de 1400-1300 av. J.C.) présent également au musée du Louvre, d’où cette méprise.